lundi 7 novembre 2011

Le Cousin Pons d'Honoré de Balzac



Accroche :

Le Cousin Pons est un des derniers romans de Balzac, il se situe dans les scènes de la vie parisienne dans la catégorie les parents pauvres. Dans ce roman, nombre des personnages de la Comédie Humaine réapparaissent, mais l’accent est mis sur trois personnages Sylvain Pons, Wilhelm Schmucke et Madame Cibot, leur concierge et dame à tout faire. Histoire d’une amitié entre Pons et Schmucke, mais surtout histoire d’une extermination… celle de Pons par les personnes en qui il avait confiance et qu’il aimait. Ce roman est horrible et sublime à la fois car tout ce qui est beau est saccagé et mis à mal par la laideur et la méchanceté la plus désespérante. Balzac, comme à son habitude, décortique l’âme humaine et la société de son époque, le Paris bourgeois des années 1830-1840.


Mon avis :

Je le dis d’emblée, il s’agit d’un chef d’œuvre, l’un des plus beaux et plus puissant roman que j’ai lu.
Le Cousin Pons met en scène un vieux musicien qui a deux grandes passions : sa collection d’art absolument magnifique (il possède, entre autres tableaux et objets d’art, des Rembrandt, Giorgione, Durer, Van Eyck, Géricault), et le plaisir d’aller dîner tous les soirs chez ses parents et amis, notamment les Camusot de Marville. Or, Madame de Marville le tient, à cause de sa simple situation de professeur de musique, pour un vulgaire pique-assiette, alors que Pons est un homme cultivé, intelligent, brillant et généreux. Cette dernière, avec sa fille et leur domestique, humilieront le malheureux Pons. S’ensuit alors une longue descente aux enfers pour Pons. Il tombe malade, malgré les soins attentionnés de son ami Schmucke, et ceux apparent de Madame Cibot. Car celle-ci a pris conscience de la fortune de Pons. De même que son entourage, mis à part le dévoué Schmucke.
Les vautours s’assemblent, parmi eux le médecin de Pons, et d’une maladie curable, faute de véritable soin, elle devient mortelle. On assiste à des scènes écœurantes, notamment celle où Madame Cibot fait entrer en douce dans l’appartement de Pons l’ennemi et rival de ce dernier Monsieur Magus afin qu’il estime la valeur de la collection de Pons. Or, Pons s’en aperçoit et Madame Cibot fait croire que le pauvre malade a eu une hallucination. Je ne relate pas tout, mais Cibot et les autres vautours sont abominables : ils volent, mentent, empoisonnent, calomnient notre pauvre héros.
Ce roman est un panorama de figures, celle de la dame apparemment dévouée, celle de l’amitié et de l’innocence, celle de la bourgeoisie toute-puissante, des faux-amis qui vous poignardent dans le dos, où de la loi qui vous spolie. Roman de la bassesse, de la fourberie, de la méchanceté, de l’avarice, de la vénalité meurtrière… Roman du pot de terre contre le pot de fer, mais aussi de l’amitié, de la générosité, de la naïveté, le Cousin Pons bien qu’écrit en 1845 demeure d’actualité, tant Balzac a su saisir toutes les facettes de l’âme et de la psyché humaine !

Quoi lire après ?

Un Balzac s’impose, soit la Cousine Bette pour rester dans la même veine, soit un roman plus léger (mais non moins pertinent) comme L'Illustre Gaudissart, personnage qui apparaît dans le Cousin Pons (il s’agit du propriétaire du théâtre où travaillent Pons et Schmucke).

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