mercredi 7 mai 2014

La Bohème et l'Ivraie d'Ayerdhal

Accroche :

 L'humanité s'est installée sur les planètes de plusieurs galaxies. L'Homéocratie est le supra-régime qui la gouverne, mais derrière elle, d'autres intérêts et groupe d'influence tirent les ficelles, comme le Comité Éthique. Victime d'un pouvoir psi prometteur, mais effrayant pour ces élites, Ylvain est exclu de l'école de Kinéïrat et va croiser la route d'Ely, membre de la Bohème, mouvement de jeunes anarchistes. Laquelle possède ce même pouvoir et va l'aider à maîtriser son art et le porter même au-delà...
Lu en 4 tomes chez Fleuve Noir.
Actuellement disponible en un seul tome au Diable Vauvert.















Mon avis :

Un texte au style ample, parfois trop, nous donnant l’impression que l’auteur se perd dans ses mots, nous donnant des détails sans intérêt et manquant paradoxalement de nous informer des grandes bases de son univers. Il faut faire des efforts pour rentrer dans l’histoire et avoir une vision claire de la clef de voûte de l’intrigue, soit le pouvoir psi que possèdent les kinéïres, tel le héros Ylvain. En effet, l’auteur ne nous décrit réellement ce qui est vu et ressenti lorsque ce pouvoir est mis en branle qu’à la deuxième moitié du premier tome. Ainsi dans les trois premiers chapitres du roman, surtout, on se perd dans des dialogues qui excluent d’emblée la pleine compréhension de ce qui agite le héros et ses interlocuteurs. Il y a des longueurs, centrées sur le personnage dYlvain, ses allées et venues qui n’ont rien d’exceptionnelles, rien d’aventureuses. Mais passé cette première moitié tout en mollesse et propos abscons, l’auteur introduit de nouveaux personnages, beaucoup plus attrayants et surtout des péripéties qui amènent le lecteur à plonger dans ce monde futur à la fois étranger et très proche du notre de part les jeux de manipulations des puissants sur les masses. Même les personnages secondaires, quoique esquissés à grands traits finissent par acquérir du relief, devenir attachants, intéressants. Leurs relations complexes, leurs allégeances dissonantes, parfois à la limite de la caricature ou de l’incohérence, nous dressent le portrait d’une humanité future, on ne peut plus nombreuse, connectée, mais toujours aussi solitaire et en recherche de foyer.
En conclusion, si on fait abstraction des phases ennuyeuses du début et des quelques notes de sexisme dans le texte, La Bohème et l’Ivraie est une œuvre de science-fiction plaisante à découvrir, inventive, basée sur une idée originale et qui n’a pas vieilli. 

Quoi lire après ?
Un autre roman SF d'Ayerdhal pour me familiariser davantage avec cet auteur...
 

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