vendredi 28 août 2015

Le Ricain de Roger Borniche

Éditeur : Grasset
376 pages 
Format : 130 x 210 mm 
Prix : 24.90 € (broché) 
9,99 € (ebook)

Accroche : 
Détournements d'avions, braquages de casinos, traîtres à l'Omerta, la loi du silence, découpés au sécateur : en mission aux USA, l’inspecteur Borniche découvre l’enfer de la Mafia. Le « tombeur » d’Émile Buisson, de Pierrot le Fou et de la plupart des grandes « vedettes françaises » du crime, affronte, cette fois-ci, un champion de classe internationale : le jeune loup sicilien Rocco Messina, dit « le Ricain », l’organisateur, aux quatre coins du monde, des plus audacieux hold-up de l’Onorata Societa. Des ruelles de Palerme à la « Petite Italie » de New York, des casinos de Las Vegas aux bas-fonds de Paris, des déserts du Far West à la Côte d’Azur française et italienne se déroule un duel farouche et haletant. D’un côté : les méthodes implacables de la Mafia, les ordinateurs géants du FBI, la frénétique efficience de la police américaine. De l’autre : les bonnes vieilles techniques policières françaises. 

Mon avis : 
Dans cet ouvrage, nous suivons l’affrontement entre Roger Borniche, inspecteur à la Sûreté Nationale et Rocco Messina, jeune mafieux aux dents longues. Le flic essaie par tous les moyens d’attraper le Ricain. 
L’ambiance et les mœurs de l’époque sont bien restituées, de même que les modes opératoires des policiers français et américains, l’accent est bien mis sur leurs différences. Filatures, pression sur les indics, interrogatoires musclés, pièges… 
Les us et coutume de la Mafia, son organisation au niveau mondial, ses figures d’alors sont crédibles et parfaitement intégrés au récit. Les plans des bandits pour réussir leurs coups, ou au contraire, les plans des policiers pour les attraper sont également parfaitement mis en scène. 
Autre point appréciable, on voyage beaucoup avec ce roman, en France d’abord, mais aussi en Italie et aux USA… avec de belles descriptions visuelles, quasi cinématographiques. 
Il y a aussi pas mal d’humour dans un texte assez noir ; les quelques meurtres sont vraiment atroces.
Hélas ! Deux point m’ont grandement gêné pour véritablement apprécier la lecture de ce roman. D’abord, le plus important, Borniche a du mal à rendre ses personnages (et lui-même) sympathiques. Ils manquent singulièrement de charisme, de cet élément séducteur qui fait qu’on s’attache à un personnage de fiction comme s’il existait réellement et qu’on suivrait des moments de sa vie. Or, là, le bas blesse d’autant plus que la plupart des personnages de ce livre sont inspirés de personnes réelles, le héros, Roger Borniche, en premier lieu, je l’ai trouvé un peu minable avec sa femme, Marlyse, de même qu’avec son patron, Vieuchêne. L’ennemi, « le Ricain », Rocco Messina aurait dû être un adversaire grandiose, il est présenté comme tel pourtant, mais la mayo ne prend pas. J’étais donc un peu détaché du récit, de ce qui leur arrivait. C’est vraiment dommage ! 
Le deuxième point, c’est l’éloge que fait Borniche de J. Edgar Hoover, sa façon de le présenter comme un flic génial et intègre, le grand protecteur de l’Amérique, l’ennemi irréductible de la Mafia. Quand on connaît le personnage réel, ça donne des boutons ! D’autant que je venais de lire Underworld USA de James Ellroy, et la comparaison me venait constamment à l’esprit. Bref, cela m’a vraiment posé problème. 
Voici pourquoi, au final, malgré les qualités de ce polar, j’en suis ressorti dubitatif et assez déçu. 

Quoi lire après ? 
Le Gringo ou Frenchie de Borniche, pour rester sur le thème de la chasse à l’homme en Amérique.

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