samedi 15 août 2015

Les runes de feu de Cyril Carau

Éditeur : Éditions du Riez 
Collection : Sentiers obscurs 
510 pages 
Prix : 19,90 € (version brochée) 
4,99 € (version numérique) 

Accroche :
Tandis que la guerre sévit en Chine et en Espagne, que l’Allemagne nazie annexe la Tchécoslovaquie sous le regard veule des nations européennes, que l’ouragan le plus dévastateur de l’histoire des États-Unis approche des côtes de la Nouvelle-Angleterre, des meurtres abominables plongent New York dans la stupeur et l’angoisse. Pire, l’insaisissable tueur semble user de moyens surnaturels pour commettre ses forfaits. 
Et si cette série macabre d’assassinats n’était pas le fait d’un fou au mobile irrationnel… mais le fruit d’un savant calcul afin de précipiter le monde dans l’horreur et le chaos ? 
Les Runes de feu est un thriller qui s’inscrit dans la tradition des romans et des films noirs des années 30… où le fantastique n’était jamais loin. 

Mon avis :
Dans un décor et une ambiance parfaitement dépeints des USA à la fin des années 30, l’auteur met en scène des agents du FBI durant une enquête aussi terrible qu’intense. Le tueur surnommé par la presse « l’Inquisiteur de la Nouvelle-Angleterre » kidnappe et torture ses victimes de façon abominable, en gravant des runes incandescentes sur leur corps. La dernière victime est une jeune fille et tandis qu’un des héros, Scott Summers, croit avoir arrêté le coupable, des événements incroyables voient le jour. Avec son coéquipier, Jack Byrne, et d’autres agents, ainsi que des archéologues de l’université Columbia, dont la belle Coraline Starlin, ils se lancent dans une course-poursuite pour mettre fin aux sinistres agissements du monstre. Peu à peu les motivations de l’Inquisiteur sont dévoilées, les crimes seraient des rituels sacrificatoires.
S’ensuivent des scènes proprement apocalyptiques, avec le déluge de septembre 38, le grand ouragan qui a ravagé la Côté Est des USA, des filatures jusque dans les bas-fonds de New York, en passant par Ellis Island, l’île où arrivent les immigrés du monde entier, la visite des locaux du New York Times et la confrontation avec des journalistes retors, jusqu’à l’émission radiophonique d’Orson Wells « la guerre des mondes » qui joue un rôle surprenant. Meurtres indicibles, tension à couper au couteau, personnages charismatiques, émotions en tout genre, suspense et fausses pistes… rien ne nous est épargné ! Cyril Carau usant de l’art du page-turner avec brio, j’étais incapable de m’arrêter à chaque fin de chapitre et je devais impérativement lire la suite.
Grâce à son style clair, efficace, imagé, quasi cinématographique, j’étais totalement plongé dans cette enquête, ce New York des années 30. J’avais vraiment l’impression de me trouver au sein du FBI, avec leurs équipes, dans leurs locaux, ou à l’OCME (l’institut médico-légal de N-Y), ou durant l’ouragan, à Brooklyn, etc. J’ai frissonné durant les scènes d’angoisse ou de terreur pure ; car il s’agit bien d’un thriller dans le sens premier du terme : un roman effrayant. Si au commencement du livre, on évolue dans un monde totalement réaliste (l’ouvrage est extrêmement bien documenté), avec luxe détail, peu à peu des éléments déconcertants (ou surnaturels) voient le jour pour atteindre leur acmé à la fin, véritable final apocalyptique où tout prend son sens. Ainsi, on comprend enfin qui est qui, quel le but de l’ensemble, et ce qui se joue depuis le début.
Les Runes de feu, véritable roman-somme, est bien plus qu’un roman policier, de terreur ou historique… c’est du pur plaisir en même temps qu’une leçon sur la vie. 

Quoi lire après ? 
Pour rester dans l’univers de Cyril Carau, et l’ambiance polar américain, dans les années 20, je dirai Le Chant du Cygne. Ou alors si on préfère le fantastique, Masques de femmes, recueil co-écrit avec Elie Darco.

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